Le secteur du textile consomme environ 4 % de l’eau potable du monde par an après la culture du riz et du blé. C’est également 20 % des émissions des gaz à effet de serre dans le monde. Dans un contexte où la demande est très croissante, cette pollution est loin de s’arrêter. La seule option viable est d’adopter la slow fashion en changeant radicalement les habitudes vestimentaires. En voici 4 exemples concrets.
Plan de l'article
- Les achats compulsifs : un mode d’achat à éviter
- Acheter des vêtements intemporels dans le cadre de la slow fashion
- Faire attention aux étiquettes : elles informent sur les modalités de lavage
- Privilégier l’achat d’occasion pour se conformer à la slow fashion
- Opter pour des matériaux durables et écologiques dans la slow fashion
- Le minimalisme : une approche essentielle pour adopter la slow fashion
Les achats compulsifs : un mode d’achat à éviter
Selon les statistiques, on aura doublement besoin de ressources naturelles pour produire les vêtements d’ici 2050 à cause des achats compulsifs. En effet, de plus en plus de personnes achètent des vêtements qu’elles n’utiliseront probablement pas.
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Même si cela n’a aucun impact sur les finances de l’acheteur, ce sont les ressources naturelles qui en paient les frais. Selon la philosophie de la slow fashion, vous ne devez investir que dans des vêtements que vous pourrez porter minimum 10 fois. Autrement, vous participez à la pression exercée sur les ressources naturelles.
Acheter des vêtements intemporels dans le cadre de la slow fashion
Si les achats compulsifs sont à éviter, ce n’est que la moitié du chemin qui est faite. En effet, on change généralement de vêtements à cause de la tendance. Quand on voit que certaines maisons de marque peuvent présenter jusqu’à 24 collections par an, on se rend compte du nombre de fois que certains consommateurs « fashion » doivent changer leur garde-robe.
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L’idée derrière la slow fashion est de changer une telle habitude. Ainsi, vous pouvez investir plus dans des vêtements intemporels. Ils résisteront aux différentes tendances en ce sens que vous ne vous sentirez pas en marge du progrès. Inutile alors d’investir dans de nouveaux accessoires.
Ici, il vous faut surtout miser sur des vêtements de grande qualité. Si vous devez les utiliser sur plusieurs années, autant qu’ils résistent à de nombreux lavages. Pour cela, vous tiendrez compte de la qualité du matériau. Si cela nécessite un investissement plus important, c’est un moyen efficace pour protéger l’environnement.
Faire attention aux étiquettes : elles informent sur les modalités de lavage
Vous avez l’impression que vos vêtements se déteignent trop vite, ce qui vous oblige à les changer plus régulièrement ? Faites plus attention aux étiquettes. Selon le matériau, les modalités de lavage seront différentes. Ce sont des indications qui sont fournies sur les étiquettes.
Si vous lavez un vêtement à 60 °C alors que la température maximale est de 30 °C, les fibres vont se détériorer plus rapidement. De même, certains habits ne doivent pas passer à la machine. Dans d’autres cas, les températures au repassage idéales ne sont peut-être pas celles que vous adoptez.
Pour vous conformer à la slow fashion, il faudra bien entretenir vos vêtements selon les indications sur les étiquettes. Vous les conserverez plus longtemps.
Privilégier l’achat d’occasion pour se conformer à la slow fashion
Pour limiter la pollution de l’industrie textile, l’achat d’occasion semble être une parfaite option. Il est possible de trouver des vêtements encore en très bonne forme quoiqu’ils soient d’occasion. En choisissant cette option, non seulement l’environnement est protégé, mais vous réalisez également d’importantes économies.
Dans ce cadre, vous pouvez également revendre vos vieux vêtements sur internet. Des plateformes comme Alibaba en donnent la possibilité. De même, vous pouvez faire don de vos habits à des associations caritatives. La Croix-Rouge en est un exemple. Le but est de réduire à tout prix le cycle de production de nouveaux vêtements.
Opter pour des matériaux durables et écologiques dans la slow fashion
En plus de l'achat d'occasion, il faut choisir des matériaux durables et écologiques pour les vêtements que vous achetez. Les matières synthétiques sont à proscrire dans votre garde-robe, cela va sans dire.
Parmi les options écologiques disponibles, on peut citer le coton bio, le lin, la laine mérinos et bien d'autres encore. Ces matériaux ont peu ou pas du tout recours à des pesticides ni à des engrais chimiques lors de leur production. Leur fabrication a un impact positif sur l'environnement grâce à une consommation réduite en eau comparativement aux fibres artificielles.
Il est bon de signaler qu'opter pour des matières naturelles ne résout pas tous les problèmes associés au secteur textile. Effectivement, la teinture des tissus demande souvent beaucoup d'eau et utilise parfois des produits toxiques qui peuvent être néfastes pour la santé humaine ainsi que pour celle de notre environnement.
C'est pourquoi certaines marques engagées proposent désormais une gamme 'teintée sans eau', permettant ainsi une économie considérable en termes d'utilisation d'eau, mais aussi limitant considérablement l'impact sur la santé publique.
Choisir ses vêtements selon ces critères peut paraître compliqué ou contraignant, mais ils auront un impact significatif sur notre planète : moins polluer et plus préserver.
Le minimalisme : une approche essentielle pour adopter la slow fashion
En plus de l'achat d'occasion et du choix des matières durables, le minimalisme est une autre approche essentielle pour adopter la slow fashion. Le minimalisme consiste à posséder moins, mais mieux, en se concentrant sur la qualité plutôt que sur la quantité.
Cela signifie qu'il faut sélectionner les pièces qui correspondent vraiment à notre style et à nos besoins, en évitant les achats impulsifs ou dictés par les tendances éphémères. Avoir un dressing bien organisé avec quelques vêtements polyvalents permet une grande diversité d'options tout en réduisant considérablement notre impact écologique.
Le minimalisme peut aussi s'étendre au-delà de notre garde-robe : il peut être appliqué à toutes les facettes de notre vie quotidienne. En effet, réduire sa consommation globale est un moyen efficace pour diminuer son empreinte carbone et ainsi participer activement à la protection de l'environnement.
Adopter un mode de vie minimaliste dans le domaine vestimentaire nous amène vers une attitude plus responsable face aux effets néfastes liés à l'industrie textile ; c'est aussi opter pour une approche plus consciente et respectueuse vis-à-vis des travailleurs du secteur.
La slow fashion n'est pas seulement bénéfique pour l'environnement, mais elle profite aussi aux artisans locaux travaillant dans le secteur textile. En effet, ces derniers peuvent être exploités lorsque leur travail n'est pas reconnu ni valorisé.
Prendre conscience des conditions sociales d'une marque et des processus de production qui y sont liés devient une nécessité. Pour cela, la transparence est un critère clé à rechercher lorsqu'on achète des vêtements.
La slow fashion est avant tout un mode de vie responsable vis-à-vis de soi-même, mais aussi du monde qui nous entoure. Tout en considérant notre impact environnemental et les conséquences sociales induites par l'industrie textile mondiale, il s'agit d'un choix éthique pour chacun d'entre nous.